Dans son nouvel album, Soleil Kréyol, David nous fait l’honneur de chanter ses morceaux en créole, il nous prouve bien que ce patois n’est pas uniquement réservé aux zoukeurs, rien que pour cet acte l’artiste a tout mon respect. De l’électro en passant par l’afro beat, en passant par le reggae, la musique n’a pas de frontières tant que la vibes est la, on peut se comprendre. Ce touche à tout prend des risques, n’hésite pas a casser les codes il a tout compris. Ce chanteur a décidé de reprendre le flambeau de kassav et c’est tout à son honneur. David Walters a fait cet album avec le même objectif que Jacob Desvarieux pour l’album « zouk la sé sèl medikaman nou ni « , un bijou pour ceux qui ont grandi de l’autre coté de la mer, pour tout ceux qui ont oublié leurs racines, pour tout ceux qui mettent leurs cultures dans leurs arts.

L’authenticité augmente au fur et à mesure que les morceaux passent, la tradition est omniprésente, l’invitation au voyage se fait de plus en plus ressentir. L’artiste nous a concocté un patchwork qui fait mouche à chaque note avec son lot de featuring. Que ce soit Femi Kuti fils du très célèbre Fela Kuti qui l’épaule sur le Bwé dlo afin de nous démontrer la stupidité des hommes. En effet l’homme envoie des fusées dans l’espace pour aller chercher de l’eau , alors qu’il n’est pas capable d’en fournir à son prochain qui n’a pas accès à l’eau potable. L’envoutante trompette d’Ibrahim Malouf sur pa lé ou abo nous susurre des mélodies douces et sucrées. La sensuelle voix de Célia w sur le reggae dub Lady qui nous rappelle l’époque ou Clement Seymour Dodd, alias Sir Coxsone dominait les chartes musicales avec son célèbre label STUDIO ONE.

Bob Marley nous chantait Sun is shinning David Walter éclaire notre âme avec un soleil kreyol qui amplifie de jour en jour notre fierté d’être caribéen. En tout cas cet album a toute sa place aux cotés de la discographie de Kassav, Marius Cultier, Eugene Mona, Malavoi et les autres.